C’est la mode du moment, on entend tout le temps parler d’Intelligences Artificielles. Ce qui, logiquement, soulève beaucoup d’interrogations.
À quoi servent les intelligences artificielles ?
Il convient déjà de prendre conscience de l’utilisation actuelle des IA par le grand public. Nous avons, pour beaucoup d’entre nous, déjà entendu parler de Chat-GPT (traitement de texte), et Midjourney (génération d’images), et peut-être même de la génération de voix. On a déjà aussi entendu parler des véhicules dirigés par intelligence artificielle (Tesla), même si cette technologie reste moins accessible à tous et toutes. Il en existe même pour aider à élaborer un site web, pour rédiger des articles de blog, etc.
Les applications des intelligences artificielles sont de plus en plus nombreuses, plus répandues, et si l’on en entend si souvent parler, c’est qu’il y a une bonne raison. Il suffit de voir le nombre de sites en .ai qui se répandent, et leurs utilisations de plus en plus diversifiées.
Les intelligences artificielles peuvent-elles vraiment remplacer les humains ?
Il convient de rappeler qu’une intelligence artificielle, étant donné son appellation, ne reste qu’une machine. Elle n’est pas consciente, même si certaines, selon leur programmation, tenteront de vous convaincre du contraire. En conséquence de quoi, non seulement elles sont faillibles, mais nécessitent toujours un regard humain. Il est tentant de songer qu’une machine ne peut faire d’erreur, mais…
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Blague à part, il est tentant de penser qu’une machine est plus intelligente que nous. Cependant, rappelons-nous que notre propre cerveau est un super-ordinateur. Nous ne pouvons peut-être pas mobiliser la même base de données, ou plutôt ne disposons pas forcément des mêmes bases de données.
Cependant, nous avons des capacités qu’une machine n’a pas. Capacité à contextualiser, à interpréter les choses selon notre propre expérience, à créer, qui fait de nous des êtres certes faillibles, mais qui ajoute quelque chose de vivant. Ce qui tombe bien : la plupart des tâches pour lesquelles nous utilisons ces machines… sont à destination d’autres êtres vivants (ex : robots Tesla) ! Ou doivent prendre en compte le vivant.
Le droit à l'erreur
Si un humain fait une erreur, il est susceptible de s’en rendre compte et de s’arrêter avant. La machine ne peut littéralement pas se rendre compte qu’elle est en train de faire une erreur. Elle n’a pas de conscience, elle pourra s’adapter éventuellement, mais elle n’a pas de capacité de remise en question. Elle pourra planter, peut-être, vous afficher un message d’erreur, mais ce n’est pas pareil. En conséquence de quoi ?
Elle reste un outil, et comme tous les outils, elle ne vaut rien sans la main ou le cerveau qui la dirige, peu importe son degré de perfectionnement. La responsabilité de son utilisation revient à son utilisateur, au donneur d’ordre.
Va-t-on trop loin avec les intelligences artificielles ?
Ce qui peut aller trop loin, c’est l’utilisation de l’intelligence artificielle, pas cette technologie en elle-même. Un utilisateur qui déciderait de se passer totalement d’humains au profit de l’intelligence artificielle se croirait probablement autonome.
Cependant, il s’attirerait bien des ennuis, et pas seulement en termes de solitude vite ressentie. En effet, même si les Chatbots sont programmés pour se montrer gentils et serviables, ils ne peuvent avoir d’inspiration, d’idées ou d’opinions… Et ne peuvent en rien remplacer une conversation avec un humain. Il n’y a pas d’échange réel, les choses se font toujours de manière unilatérale. Si cela peut être initialement assez ludique, cela devient vite lassant. Obtenir toujours ce que l’on cherche ne mène qu’à l’ennui.
Création VS utilisation
Par ailleurs, l’intelligence artificielle fonctionne non pas en s’inspirant d’éléments piochés dans le quotidien, mais en les utilisant. La différence ?
Prenez deux personnes peignant la même chose, sous le même angle. On y retrouvera les traits similaires, mais il est fort à parier que le style personnel de chacun, leurs émotions, se retrouveront dans les deux créations, tout comme nous avons tous notre propre façon de nous exprimer.
Maintenant, si vous prenez deux appareils photo, à moins d’avoir effectué des réglages particuliers, les photographies prises seront exactement pareilles, avec seulement quelques différences en termes de qualité technique.
De nouveaux enjeux juridiques
Osons affirmer que la même chose est vraie dans tous les autres domaines. Dans un cadre récréatif ? Cela ne pose aucun problème. Cependant, dans un cadre professionnel et commercial, si les brevets existent, ce n’est pas pour rien. Or, utiliser une intelligence artificielle pour concevoir quelque chose en empruntant de partout sans demander la permission revient à un vol intellectuel.
Des affaires juridiques sont en cours, visant à déterminer le cadre légal de ces éléments, mais les artistes graphistes comme auteurs et rédacteurs se révoltent déjà. Non contre l’existence de cette technologie mais contre son fonctionnement et la façon dont on pourrait s’en servir pour voler en toute impunité.
Encore une fois, une IA ne peut pas créer. Donc, en soi ? Sa technologie ne peut pas aller trop loin. En revanche, c’est l’utilisation de celle-ci par les humains qui peut aller trop loin. Comme pour tout outil.
Si nous en entendons parler tout le temps en ce moment, c’est en raison de son effet nouveauté, de sa démocratisation au grand et de la multiplication de ses applications. Il serait présomptueux de prévoir ce qu’il adviendra de l’usage du public de cette technologie ou industriel.
Et si cela vous inquiète… vous pouvez toujours demander à Chat-GPT ce qu’il en pense !