L’impact écologique de nos activités n’a jamais été autant d’actualité. Face au phénomène de changement climatique et d’épuisement des ressources naturelles se posent de nombreuses problématiques. Aussi, on parle depuis plusieurs années de pollution numérique. Mais que désigne-t-elle, concrètement ? Quelles activités humaines implique-t-elle ? Comment limiter son impact pour l’environnement ?
Définition de la pollution numérique
Ce néologisme issu du monde digital (comme le snack content par exemple) également connu sous le nom de pollution digitale, désigne l’impact environnemental généré par l’ensemble des activités numériques. Ce type de pollution regroupe un ensemble varié de facteurs tels que la consommation d’énergie des centres de données, la fabrication des équipements électroniques, la consommation d’eau et de matières premières utilisées dans la production des appareils, ainsi que les émissions de gaz à effet de serre résultant des activités de l’Internet.
Autant d’activités qui impliquent des rejets de substances nocives, des emballages en très grande quantité, et une consommation d’énergie considérable.
Il est important de prendre en compte cet impact environnemental, car la pollution numérique est en constante croissance et contribue ainsi de manière significative au réchauffement climatique. l’empreinte carbone de l’informatique et de l’électronique est souvent sous-estimée. Les centres de données, par exemple, consomment une quantité importante d’énergie pour maintenir les serveurs fonctionnels (source : agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie).
Activités numériques : quels effets néfastes sur l’environnement ?
La question de l’eau
Les processus de fabrication des appareils électroniques nécessitent une quantité importante d’eau, qui peut avoir des conséquences néfastes sur les ressources mais aussi les écosystèmes. De plus, les centres de données ont besoin d’eau pour refroidir les serveurs qui surchauffent.
Une consommation énergétique considérable
D’après l’Ademe, les data-centers sont responsables de 2% de la consommation électrique mondiale. De plus, la production d’électricité pour alimenter ces centres émet des tonnes de gaz à effet de serre comme le CO2.
Pollution numérique et émissions nocives
Ce type d’équipements ont également un impact environnemental tout au long de leur cycle de vie, depuis leur extraction jusqu’à leur fin de vie, en passant par la fabrication, l’emballage et les transports.
La pollution numérique affecte également la qualité de l’air et la santé humaine. Les équipements électroniques contiennent des produits chimiques comme le plastique, le plomb, et le mercure qui se retrouvent lors du processus de fabrication, de transport ou devenus obsolètes dans la nature. La combustion des combustibles fossiles pour produire de l’électricité émet des gaz nocifs dans l’air, comme le dioxyde de soufre et l’azote qui contribuent à la pollution atmosphérique et affectent la couche d’ozone.
Ceux-ci exercent également une action négative sur la biodiversité en raison de la pollution atmosphérique qu’elle engendre.
Le problème des déchets
Autre problématique liée à la pollution numérique : les déchets produits par les appareils électroniques. En effet, il reste encore très difficile de les recycler. Selon leur état, il est même impossible de leur donner une seconde vie. Enfin, de nombreux consommateurs ne se soucient pas de cet impact et jettent leurs vieux appareils directement à la poubelle. En les amenant dans des centres spécialisés (gestion des déchets), ils pourraient limiter minimiser ces impacts négatifs.
Ces centres peuvent en effet récupérer certaines pièces encore en état de marche pour les valoriser plutôt que de devoir les jeter et produire des émissions de ges.
Les aspects environnementaux liés aux activités numériques (matérielles comme immatérielles) sont donc considérables. Cependant, il est possible, via certains gestes, de réduire son empreinte carbone en la matière. Comment s’engager pour un environnement plus durable tout en consommant du numérique au quotidien ?
Bien connaître les impacts de ses actions sur la pollution numérique
De bonnes pratiques environnementales ne sont possibles que si l’on est bien renseigné. Il convient donc de sensibiliser entreprises et particuliers sur le sujet de cette pollution numérique et des solutions alternatives à leur portée.
La pollution numérique est un sujet complexe qui nécessite une analyse du cycle de vie pour comprendre les impacts environnementaux. Les entreprises doivent prendre en compte les impacts environnementaux tout au long du cycle de vie de leurs produits, de la conception, à l’acquisition des matières premières, en passant par la production, la distribution, l’utilisation et la fin de vie. En appliquant des principes d’éco-conception, les fabricants peuvent produire des produits durables et moins polluants, minimiser les impacts négatifs de la production de matériaux et diminuer les émissions de gaz à effet de serre.
En conclusion, la pollution numérique est un phénomène en constante croissance qui a un impact environnemental important. Pour limiter cet impact, nous devons tous prendre conscience de ce que signifie notre consommation numérique et comment elle affecte l’environnement. Les solutions pour réduire les impacts environnementaux de ce secteur sont nombreuses, elles impliquent les acteurs économiques, les consommateurs, les associations et les politiques publiques. Enfin, chacun de nous peut également agir pour réduire sa propre empreinte carbone numérique.
Comment diminuer l’impact environnemental de cette pollution numérique ?
Promouvoir les énergies renouvelables
Pour réduire les impacts de la pollution numérique, il existe des solutions écologiques. Les entreprises peuvent par exemple promouvoir l’efficacité énergétique et l’utilisation d’énergies renouvelables, tels que le solaire, la biomasse ou l’éolien pour générer de l’électricité.
Consommer plus responsable
Les consommateurs peuvent également contribuer à réduire leur impact environnemental en adoptant un mode de vie plus éco-responsable, comme en réduisant leur consommation numérique, en recyclant leurs équipements électroniques ou encore en optant pour des produits conçus de manière écologique.
Il leur est également possible de mieux consommer en optant pour des produits d’occasion ou reconditionnés. Un moyen de limiter la production de nouveaux appareils extrêmement énergivores et polluants. De même, faire réparer ses appareils plutôt que de les remplacer systématiquement permet d’en limiter l’impact environnemental.
Adopter de bonnes habitudes pour limiter la pollution numérique
Certains gestes tous simples peuvent faire la différence. Plutôt que de laisser en veille son ordinateur ou sa console de jeux, mieux vaut les éteindre ! L’usage d’une multiprise à interrupteur sera parfait pour éteindre d’une pression tous les équipements qui peuvent l’être.
Une fois à la maison, privilégiez l’utilisation de votre Wi-Fi au lieu de votre 4G. En plus d’économiser sur votre forfait téléphonique, vous minimisez légèrement votre impact environnemental. Les données mobiles 4G engendreraient en effet une empreinte carbone trois fois plus importante qu’une connexion fibrée.
Enfin, en termes de navigation web, saviez-vous qu’il existait des moteurs de recherche écoresponsables ? C’est par exemple le cas d’Ecosia. Celui-ci permet d’éliminer environ 1kg de CO2 en plantant des arbres. Maintenant, imaginez un peu lorsque vous faîtes 10 voire 50 recherches au quotidien…
Autant de petites habitudes qui permettent d’amoindrir ce phénomène alarmant de pollution numérique.